Radars anti-bruits : la menace Hydre décryptée en détails !

Selon des informations du Figaro, les radars anti-bruits devraient être mis en place d’ici 2025. S’agit-il d’une menace imminente, d’une nouvelle phase de test ou simplement d’un effet d’annonce ? Analysons en détail cette situation.

Crédits illustration, source Bruitparif

L’initiative a vu le jour en 2019, lorsque la préfecture des Yvelines a initié une expérimentation du radar anti-bruit nommé Méduse dans la vallée de Chevreuse, en application de l’article 92 de la loi d’orientation des mobilités. Ce dispositif a été installé près des « 17 tournants », un secteur très fréquenté par les motocyclistes en Île-de-France, ciblant clairement les motos, particulièrement celles émettant beaucoup de bruit.

Une première période d’essais de plusieurs mois (de janvier à octobre 2022), sans émission de contraventions et étendue à 7 collectivités (Paris, Rueil-Malmaison, Villeneuve-le-Roi, Toulouse, Bron, Nice et Saint-Lambert) a commencé en 2022. L’objectif était de tester l’équipement et de fixer des seuils de bruit acceptables pour l’avenir. Parallèlement, le concept de « délit sonore » a été intégré au code de la route par un décret du 3 janvier 2022.

– Par la suite, les autorités ont enclenché une deuxième phase d’essais, cette fois avec contraventions, censée durer exactement 2 ans… Cependant, début 2024, l’homologation a été retardée, le calendrier n’a pas été respecté, le protocole a été révisé et certains, comme nos confrères de Capital, suggèrent même que les radars sonores pourraient être abandonnés définitivement !

Le principal problème réside dans un seuil maximal de 85 décibels jugé irréaliste. Ce seuil correspondrait en fait au niveau à partir duquel le bruit peut endommager l’audition, il a donc été établi pour protéger la santé. Cependant, si le niveau sonore moyen des véhicules en circulation est de 72 décibels, certains motos ont été homologuées à des niveaux bien plus élevés ! Ainsi, des véhicules (motocyclettes ou voitures puissantes, par exemple) risqueraient d’être en infraction tout en étant conformes, ce qui est paradoxal. De plus, les poids-lourds posent également un problème en raison du bruit de roulement de leurs pneus, ce qui aggrave la situation ! Il est à noter que les motos représentent 50% des infractions et les camions 25%. On relève entre 10 à 44 véhicules par jour et par site. (note de la rédaction : il n’y a pas à débattre, les motards qui utilisent des échappements sans chicane et bruyants doivent être pénalisés. Une moto qui fait un « barouf » infernal, c’est gênant pour tout le monde @Christophe de la rédaction).

Malgré tout, avec des formules conditionnelles et sans grande précision, le Figaro annonce que les radars anti-bruits seraient finalement homologués et déployés en 2025 en France, avec un seuil de 85 décibels. Il est aussi prévu que le contrôle du bruit lors du contrôle technique des motos soit effectif dès mars 2025. Les autorités pourraient-elles exclure arbitrairement les motos de certaines zones, comme c’est le cas avec les ZFE ? Des exceptions sont-elles prévues ? La réponse reste incertaine…

Radar anti-bruit : quelles amendes ?

Radar anti-bruit : comment fonctionne-t-il ?

Deux modules acoustiques, six microphones et trois caméras, dont une à grand angle, collaborent pour détecter les véhicules produisant trop de bruit. Le dispositif, renommé Hydre, est capable de fonctionner sur un périmètre de 15 mètres, indépendamment du volume de trafic.